Tout savoir sur la pouvoir calorifique du pellet
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Le pouvoir calorifique du pellet est souvent mis en avant par les fabricants sur les emballages des granulés de bois. Mais qu’est-ce que le pouvoir calorifique des granulés de bois ? Quelle est l’importance de cette donnée ? Voici de quoi vous éclairer sur le sujet.
Le pouvoir calorifique d’un combustible est la quantité de chaleur qu’il libère lors de sa combustion dans des conditions standards, autrement dit à pression et température normales. Il est généralement indiqué en kWh par unité de masse ou de volume, c’est-à-dire en kWh/kg ou kWh/l.
On parle de pouvoir calorifique supérieur ou PCS, lorsque l’on considère la combustion totale du produit. Cela sous-entend que l’on prend aussi en compte l’énergie contenue dans la vapeur d’eau des fumées.
Le PCI ou pouvoir calorifique inférieur, quant à lui, ne prend pas en compte la chaleur des fumées de combustion. Il reflète donc la quantité d’énergie libérée par la seule combustion du produit, qu’il s’agisse de fioul, de gaz ou de bois par exemple.
Pour comparer les performances de deux combustibles entre eux, on compare leurs PCI ou leurs PCS. En France, on a tendance à se baser plutôt sur le PCI. C’est pour cette raison que sur un sac de pellet de 15kg, vous retrouvez souvent l’indication du PCI.
Cependant, pour certains équipements comme les chaudières à condensation, qui condensent les fumées pour récupérer l’énergie de la vapeur d’eau, il peut être intéressant de s’intéresser au PCS du combustible.
Le pouvoir calorifique du pellet permet de comparer les performances de deux marques de granulés de bois entre elles. Plus le pouvoir calorifique du pellet est élevé, plus le granulé est performant. Cependant, il ne doit pas être trop élevé non plus, d’où la limite supérieure imposée par la norme EN ISO 17225-2 qui stipule que le PCI du pellet peut être compris entre 4.6 kWh/kg et 5.3 kWh/kg. Deux principaux facteurs influencent la valeur du PCI du pellet. Il s’agit du taux d’humidité du pellet et du type de bois qui compose le granulé.
Le PCI du bois varie selon les essences, généralement entre 4.8 kWh/kg et 5.3 kWh/kg. On parle là de bois entièrement sec, ce qui n’est jamais complètement le cas d’un pellet qui contient une humidité résiduelle.
Cependant, ces valeurs nous permettent déjà de comprendre pourquoi la norme limite le pouvoir calorifique inférieur du pellet à des valeurs comprises entre 4.6 et 5.3 kWh/kg. Techniquement, si le PCI allait au-delà de ces valeurs, cela signifierait que le granulé contiendrait autre chose que du bois.
Les bois résineux sont ceux dont le PCI est le plus élevé. Leur combustion dégage plus de chaleur que celle des bois feuillus. Parmi les bois feuillus, les bois durs comme le chêne libèrent plus de calories que les bois les plus tendres comme le peuplier.
Cependant, certaines essences au pouvoir calorifique plus faible ont de l’intérêt dans la composition d’un pellet. C’est les cas pour les feuillus tendres qui brûlent rapidement et permettent d’activer le démarrage du feu. D’où l'intérêt de faire attention à la composition de granulés de bois et privilégier une fabrication avec un mélange d’essences de bois comme nous le faisons.
L’humidité est l’ennemie de la combustion du bois. Plus un bois est humide, plus il contient d’eau et plus la combustion est difficile. Cela se retrouve au niveau du PCI, qui est inférieur pour les pellets contenant un taux d’humidité plus élevé. Cependant, la norme régit le taux d’humidité maximal des pellets, qui ne doit pas dépasser 10 %. En principe, il n’y a donc pas de raison que des pellets de qualité soient excessivement humides et dégagent peu d’énergie calorifique à la combustion, à moins d’avoir été mal stockés. D’où l’importance d’un bon stockage des granulés de bois afin de conserver leurs performances.
En comparant les pouvoirs calorifiques moyens de différents combustibles, on s’aperçoit qu’ils sont assez disparates. Voici quelques exemples :
Malgré cela, il est difficile de tirer des conclusions. Il faut aussi s’intéresser au prix de chacune des énergies pour effectuer une comparaison. Voici un exemple pour vous aider à comprendre. Prenons le cas où vous avez besoin de 7 000 kWh d’énergie pour chauffer votre logement et comparons le fioul au pellet.
Actuellement, le prix d'un sac de pellet de 15kg est inférieur au prix du fioul. Un kWh d’énergie produit par du fioul domestique coûte en moyenne 0.1204 € TTC et un kWh produit par des pellets en sacs coûte en moyenne 0.0755 € TTC.
Aussi, 7 000 kWh fournis par la combustion de fioul vous coûteront, en arrondissant, 843 € TTC, tandis que 7 000 kWh fournis par la combustion de pellets vous coûteront, en arrondissant, 529 € TTC.
Malgré un pouvoir calorifique inférieur, l'utilisation du chauffage au pellet vous permet de débourser moins !
Le pouvoir calorifique du pellet est intéressant pour comparer deux sacs de granulés de bois de deux marques différentes. Les pellets au plus fort PCI seront ceux qui libéreront plus d’énergie et vous chaufferont plus efficacement.
C’est le cas pour les sacs de pellets Biosyl 5.0 au fort pouvoir calorifique qui développent au minimum 4.9 kWh par kilo de granulés.
Attention, cependant, il n’est pas utile de faire la course au plus fort pouvoir calorifique des pellets. La norme limite la valeur supérieure à 5,3 kWh. En effet, au-delà, l’excès de chaleur produite lors de la combustion pourrait poser de sérieux problèmes. La température dans le foyer pourrait dépasser la température de fusion des cendres. Les résidus de combustion fondraient alors à l’intérieur du poêle à granulés, formant du mâchefer difficile à nettoyer et qui pourrait causer des pannes !